Responsables :
Anne LEVADE, professeur, Université Paris Est Créteil, Président de l'AFDC
Stéphane DE LA ROSA, professeur, Université de Valenciennes - IDP
La mise en perspective du droit constitutionnel et de l'Europe, conçue comme un processus juridique d'intégration et comme un espace territorial, nourrit, de longue date, de nombreuses études, théoriques et positives. Les points d'entrée pour appréhender et comprendre cette relation sont nombreux ; ils ont ouvert la voie à de nombreuses recherches, qu'il s'agisse du statut constitutionnel du droit de l'Union, de la multiplicité et de la polysémie des références à l'identité constitutionnelle, du traitement de la primauté par les juridictions constitutionnelles, de la conceptualisation du processus d'intégration par rapport à la théorie de l'État, de la signification du pouvoir constituant dans un espace plurinational, de la mobilisation du droit constitutionnel comparé dans l'intégration ou encore du sens à accorder à la notion de souveraineté.
Loin d'être exhaustives, ces problématiques se présentent sûrement sous un jour nouveau, dans un contexte d'accroissement des défiances à l'égard de l'Union européenne et, plus généralement, d'interrogations sur le sens de l'intégration.
Nombreuses en sont les manifestations. Le Brexit soulève des questions inédites sur le retrait de l'Union et sur le rejet, du moins en apparence, de l'exercice de la souveraineté dans un cadre supra national, y compris vis-à-vis de sources conventionnelles telles que la CEDH. La problématique migratoire attise un discours sur le retour des frontières et le refus de frontières communes et du système Schengen. Le renforcement de la gouvernance économique de l'Union, avec des mesures telles que le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de la zone euro, le Traité instituant un Mécanisme européen de stabilité ou encore l'adoption par la BCE d'une politique massive de rachat de dettes publiques est à l'origine d'un retour des réserves à la primauté dans la jurisprudence des juridictions constitutionnelles. Significative est à cet égard la position de la cour de Karlsruhe dans l'affaire Gauweiler ou encore les postures de réserves des Cours hongroises et polonaises. Enfin, certains États, ou du moins leurs représentants, promeuvent, au nom d'une forme d'identité nationale, des modèles nationaux qui vont ouvertement à l'encontre des valeurs reconnues par l'Union et communes à ses États membres. Les évolutions récentes en Hongrie, en Pologne ou encore en Slovaquie sont ici signifiantes.
Si elles obéissent à des facteurs spécifiques, ces tendances ont pour trait commun un phénomène de dégradation de la relation des États à l'Union. Cette dégradation offre un champ renouvelé d'étude et de compréhension pour les problématiques précédemment mentionnées et, plus généralement, pour penser le droit constitutionnel dans un contexte de crises en Europe. L'atelier « Constitution et Europe » accueillera avec intérêt les projets de contribution qui s'inscrivent notamment dans ces thématiques, qui ne sont nullement exhaustives. Les difficultés que traverse la construction européenne, conjuguées à une crise plus générale des systèmes de représentation, doivent être saisies par la doctrine constitutionnaliste.
Responsables :
Anne LEVADE, professeur, Université Paris Est Créteil, Président de l'AFDC
Stéphane DE LA ROSA, professeur, Université de Valenciennes - IDP
La mise en perspective du droit constitutionnel et de l'Europe, conçue comme un processus juridique d'intégration et comme un espace territorial, nourrit, de longue date, de nombreuses études, théoriques et positives. Les points d'entrée pour appréhender et comprendre cette relation sont nombreux ; ils ont ouvert la voie à de nombreuses recherches, qu'il s'agisse du statut constitutionnel du droit de l'Union, de la multiplicité et de la polysémie des références à l'identité constitutionnelle, du traitement de la primauté par les juridictions constitutionnelles, de la conceptualisation du processus d'intégration par rapport à la théorie de l'État, de la signification du pouvoir constituant dans un espace plurinational, de la mobilisation du droit constitutionnel comparé dans l'intégration ou encore du sens à accorder à la notion de souveraineté.
Loin d'être exhaustives, ces problématiques se présentent sûrement sous un jour nouveau, dans un contexte d'accroissement des défiances à l'égard de l'Union européenne et, plus généralement, d'interrogations sur le sens de l'intégration.
Nombreuses en sont les manifestations. Le Brexit soulève des questions inédites sur le retrait de l'Union et sur le rejet, du moins en apparence, de l'exercice de la souveraineté dans un cadre supra national, y compris vis-à-vis de sources conventionnelles telles que la CEDH. La problématique migratoire attise un discours sur le retour des frontières et le refus de frontières communes et du système Schengen. Le renforcement de la gouvernance économique de l'Union, avec des mesures telles que le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de la zone euro, le Traité instituant un Mécanisme européen de stabilité ou encore l'adoption par la BCE d'une politique massive de rachat de dettes publiques est à l'origine d'un retour des réserves à la primauté dans la jurisprudence des juridictions constitutionnelles. Significative est à cet égard la position de la cour de Karlsruhe dans l'affaire Gauweiler ou encore les postures de réserves des Cours hongroises et polonaises. Enfin, certains États, ou du moins leurs représentants, promeuvent, au nom d'une forme d'identité nationale, des modèles nationaux qui vont ouvertement à l'encontre des valeurs reconnues par l'Union et communes à ses États membres. Les évolutions récentes en Hongrie, en Pologne ou encore en Slovaquie sont ici signifiantes.
Si elles obéissent à des facteurs spécifiques, ces tendances ont pour trait commun un phénomène de dégradation de la relation des États à l'Union. Cette dégradation offre un champ renouvelé d'étude et de compréhension pour les problématiques précédemment mentionnées et, plus généralement, pour penser le droit constitutionnel dans un contexte de crises en Europe. L'atelier « Constitution et Europe » accueillera avec intérêt les projets de contribution qui s'inscrivent notamment dans ces thématiques, qui ne sont nullement exhaustives. Les difficultés que traverse la construction européenne, conjuguées à une crise plus générale des systèmes de représentation, doivent être saisies par la doctrine constitutionnaliste.
Communications
Mme Laurianne ALLEZARD
Doctorante en droit public à l’École de droit de l’Université Clermont Auvergne
« Le droit constitutionnel et l’équilibre des légitimités sur le fil de l’intégration européenne »
Candidate au Prix Louis Favoreu
Mme Marie-Elisabeth BAUDOIN
Maître de Conférences-HDR en Droit public à l’École de Droit de l'Université Clermont Auvergne - Centre Michel de l’Hospital
« La Constitution et la souveraineté interne à la lumière des rapports entre ordres juridiques »
M. Jérémy BRZENCZEK
Doctorant contractuel Université de Lorraine – IRENEE
Candidat au Prix Louis Favoreu
M. Maxime CHARITE
ATER en droit public à l’Université d'Orléans
Candidat au Prix Louis Favoreu
Mme Jessie DUVAL
Étudiante en Master 2, Droit public général et contentieux publics à l’Université de Lille 2
Mme Marie GREN
Doctorant à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne
Mme Nina LE BONNIEC
Docteur en droit public à l’Université de Montpellier - Institut de Droit Européen des Droits de l’Homme (EA 3976)
M. Pacifique Hippolyte LUABEYA
Doctorant en Droit public à Université de Lille 2 Droit et Santé – CRDP
Candidat au Prix Louis Favoreu
Mme Ariana MACAYA
Docteure en droit de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne et Professeure invitée à l’Université du Costa Rica
M. Léonard MATALA-TALA
Maître de conférences - HDR en droit public à l’Université de Lorraine – IRENEE
« Les valeurs de l’Union européenne : de l’affirmation à une interprétation plurielle »
Mme Lisa MÈDE
Doctorante contractuelle à l’Université du Sud Toulon-Var - CDPC Jean-Claude Escarras, UMR 7318 / Università degli studi Roma Tre
Candidate au Prix Louis Favoreu
M. Mathias NUNES
Doctorant contractuel, chargé de mission d'enseignement – UMR 7318 Droits International Comparé Européen - CNRS - Aix-Marseille Université – Université de Pau et des Pays de l’Adour - Université de Toulon – Institut Louis Favoreu – Groupe d’études et de recherches comparées sur la justice constitutionnelle (ILF-GERJC) - Faculté de Droit et de Science Politique d’Aix-Marseille Université
Mme Nicoletta PERLO
Maître de conférences à l’Université Toulouse 1 Capitole
M. Pierre-Emmanuel PIGNARRE
Doctorant en droit public à l’Université Paris II Panthéon-Assas
Candidat au Prix Louis Favoreu
M. Hicham RASSAFI-GUIBAL
Chercheur en droit public à l’Université du Luxembourg et Université de Valenciennes (IDP)
Candidate au Prix Louis Favoreu
M. Basile RIDARD
Docteur en droit public de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Mme Sacha SYDORYK
Doctorant contractuel à l’Université Toulouse 1 Capitole
« Conditions et conséquences juridiques d'un éventuel ‘Frexit’ »
Mme Beverley TOUDIC
Doctorante contractuelle à l’Université de Lille 2 - CRDP-ERDP
Candidate au Prix Louis Favoreu